Qui est Nichiken Yamabushi?


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



nichiken

Je suis un Shugyosha*, plus poétiquement nommé Yamabushi, c'est-à-dire un sabreur errant pratiquant le Battô-Dô, l'art de la coupe au katana, et l'usage du double bokken de vie  et de mort selon la Voie du Ni Chi Gong Fû Dô dans l'esprit originel du Niten Ichi Ryu de Musashi Kensei.

* Le terme musha shugyō (武者修行?) désigne la quête ou pèlerinage d'un samouraï du Japon ancien. Le concept est similaire à celui de chevalerie errante dans l'Europe féodale. Un guerrier, appelé shugyōsha, erre à l'aventure pour pratiquer et perfectionner ses compétences sans la protection de sa famille ou de son école. Les activités possibles comprennent la formation avec d'autres écoles, le duel, garde du corps ou un travail mercenaire, et maître de formation itinérant. Bref un moine-guerrier sur le chemin de la Voie au service de la Voie: non pas d'un maître ou d'une école.

J'ai étudié auprès de plusieurs maîtres japonais, chinois, et québécois, dans plusieurs styles d'arts martiaux. J'ai commencé le maniement des sabres en bois (bokken) à 7 ans. À cette époque, je m'étais fait deux bokken (katana en bois) avec deux bâtons de hockey. J'ai maintenant 60 ans.

Désormais ma pratique quotidienne se constitue d'une rotation des activités suivantes: Faire ma pratique bouddhique selon les préceptes de Nichiren Daishonin, faire zazen, Chi Gong, les 8 soies du Gong Fu, le Tai Chi libre, le Kata Chi et le Katana Chi, la pratique au maniement des deux sabres, des deux bokken, du wakizashi et du Odachi, du Bo, la pratique de l'art sublime et ultime des points vitaux (Kyûshô jutsu), le poing d'acier au sac de frappe, le lancer du tanto (couteau), du wakizashi, du katana, et du Bo-Shuriken et autres objets.

Pour le cardio et le pulmonaire, je m'entraîne en intervalle et en endurance. Je m'astreint au Chi Kata et au Katana/bokken Chi kata. Je monte/descend des buttes, des monts et des montagnes, marche et trotte en nature, de préférence sur des surfaces instables et en dénivelée. Je pratique du vélo, la nage, la plongée sous-marine, et la raquette. Je fais bien entendu du sparing rapide et des enchaînements arythmiques.

Et quand cela est possible,
l'entraînement au combat à un ou plusieurs opposants
à l'aide des deux bokken.

Ma pratique martiale touche bien entendu les arts comme Musashi Miyamoto Kensei l'a enseigné,
et comprends  la sculpture, la peinture, le chant et le tambour, la danse, les cérémonies sacrées et spirituelles,
la scène de slam, le rap, la musique, l'écriture sous toutes se formes, incluant bien entendu la poésie et le haïku contemporain.

poken

Je pratique aussi une profession dans le milieu de la santé et poursuis des études post-graduées continuelles dans le domaine.
Je me passionne pour l'hypnose médicale que je pratique, et dont je poursuis assidument l'apprentissage avancé.

Bien entendu, même après ces années, ce n'est pas facile la discipline du corps, de l'esprit, du cœur et de l'âme. Écouter un vidéo sur le divan demeure une activité qui est bonne dans bouche. Comme de la pizza même si on pense que la sardine serait meilleure pour l'entraînement et la santé. On pense. Pourquoi discriminer?

S'il n'y a pas d'esprit pour séparer les choses, elles resteront unies.

 

Nichiken Yamabushi José Pouliot, 2021

 

Hanko

 

 

Nichiken Yamabushi : les origines

Je tiens ici à souligner l'apport important des personnes suivantes
dans mon apprentissage des arts martiaux en général.

Miyamoto Musashi Kensei, Shijo Kingo samurai, Saito Akira sensei, Nakajima Takashi sensei, Nishikata Akiko sama, Ohira Tad san, Otake Risuke Shihan, Sifu Denis Shink. Et malgré lui, Monsieur Sato, naturellement.

 


Mon premier maître, le saint des samurais,
Miyamoto Musashi Kensei (1584-1645).

YOMI: Pré-sentir, pré-Voir, percevoir à l'avance
et décoder les moindres signes du vent et de l'ombre.
SAKKI: Percevoir-ressentir un danger de mort.

Miyamoto Musashi Kensei s'appliquait à développer
ces deux fonctions de protection de la vie (Shoten Zenjin)

 

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Miyamoto Musashi est le fondateur du Niten-Ryu, le style de combat à deux sabres. (Musashi le nomma Niten Ichi: deux ciels en un: utilisée par la tradition japonaise homologuée) ou Nito Ichi: deux sabres en un). Elle estmaintenant connue en tant qu'école de Kenjutsu. Iwami Toshio Gensho en est un des plus récents grand maître. Musashi suivait la Voie d'une manière monastique. Il était un artiste raffiné. Sa conception des arts martiaux demeure d'une actualité stupéfiante.

musashi

La lecture de ses écrits limpides de clarté, pragmatiques et basés sur le vécu sont une source d'inspiration et d'apprentissage inépuisable. À lire absolument: Le traité des 5 anneaux (roues) de Miyamoto Musashi, dans toutes les versions disponibles afin de saisir le message dans toutes ses nuances.


1- « Dans la voie de la stratégie, l'état de ton esprit ne doit pas différer de la normale. 
Que ce soit en combat ou dans la vie de tous les jours, c'est dans le calme que tu dois établir ta résolution. »


2- "On gagne une bataille en connaissant le rythme de l'ennemi, et en utilisant un rythme auquel il ne s'attendait pas."

 

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Voir aussi ce court vidéo sur Musashi et son oeuvre de sabreur et d'artiste accompli.

 

La fin des duels
Après 16 années de duels mortels
contre les meilleurs sabreurs du moyen-âge,
Miyamoto Musashi rencontre celui  qui est considéré
comme le plus grand sabreur du Japon: Kojiro Sasaki.
Le duel a lieu en 1612 sur une petite île désormais nommée Ganryû
du nom de samurai de Kojiro Sasaki.


En chemin vers l'île à bord d'une barque, Musashi se sculpte un long bokken dans une rame.
Il arrive en retard au grand dam de Sasaki qui piétine d'attente sur la plage ensoleillée
depuis des heures. Il dégaine son très long et droit katana,
la \"Perche à sécher\", un sabre exceptionnel.
Quand la barque de Musashi se rapproche de la plage,
celui-ci ayant réchauffé ses muscles en ramant plusieurs minutes
se lance à travers les vagues, et saute sur un rocher,
son étrange et long bokken flottant doucement au dessus de sa tête.


Enragé par l'attitude nonchalante de Musashi,
Sasaki lance le fourreau de son sabre et s'avance vers Musashi.
Celui-ci crie à Sasaki:
Seul un perdant jette son fourreau au loin, car il sait qu'il n'en aura plus besoin.
Dardé par cet affront supplémentaire, Sasaki se jette sur cet effronté.
Le bokken de Musashi fend l'air et fracasse le crâne de Sasaki.
Celui-ci s'écrase au sol, en spasme.
Musashi l'achève d'un coup de bokken au tronc.


Ce fut le dernier duel mortel de Musashi.
Ensuite, il se consacra à l'enseignement sporadique,
à la conception de jardins et de fortifications,
aux arts visuels
et à la voie de la parfaite lumière: Mu.

 

tsuba

 

Otake Risuke Shihan,

Trésor vivant du Japon, grand maître
du Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu, de Narita-Shi

otake

Ce style est un des plus vieux styles de combat au sabre encore enseigné au Japon.

Fondé en 1447 par Iizana Ienao.
Le maître actuel en est Otake Risuke Shihan.
Il m'a accepté en tant que yamabushi,
c'est à dire, en tant que sabreur itinérant,
en séance privée au Japon en 1997.

Cependant, je ne suis pas un étudiant de cette école,
et je n'ai aucune autorité pour enseigner
le Style du Tenshin Shoden Katori Shinto Ryû.

Et je ne cherche pas à en obtenir.
Je suis un yamabushi, pas un samurai.
Mon but est de servir la Voie et non pas un maître.
Maître Otake accepte mon indépendance d'esprit et la stimule.

otake

En mai 1997, à Narita-shi, à la veille de quitter le Japon,
Otake Risuke Shihan me dit en souriant,
Nishikata Akiko Sama officiant comme témoin-script du maître:

Si tu veux demeurer au Japon,  je t'accepte comme étudiant au dojo,
et tu pourras poursuivre ton cheminement de sabreur ancestrale de manière traditionelle .
Mais qu'est-ce qu'un sabreur non-japonais peut avoir à faire
avec l'apprentissage des us et coutumes du guerrier japonais ancestral?


En fait, tu es un shugyosha authentique, un guerrier errant.
animé par la farouche détermination de cheminer sur la Voie.
Toutefois ton chemin n'est pas de servir un maître comme un samurai le fait
mais de servir la Voie à la manière d'un yamabushi.
Et comme tu est un fervent pratiquant du bouddhisme de Nichiren Daishonin,
soutenu par un esprit pragmatique et indépendant

je te propose le surnom de Nichiken Yamabushi:
le guerrier des montages au sabre de soleil.
Nichiken

Ainsi afin de respecter ta culture, et ta nature propre,
de la même manière que tu dois utiliser
un érable du Canada pour faire un bonsaï

au lieu d'un érable japonais,
tu dois inscrire ton cheminement de sabreur dans ta propre civilisation.
Car c'est cela pour un yamabushi faire de la navigation: découvrir l'étendue de son propre territoire.


Alors, je te transmets le kenkon,
le sceau qui affirme tu as atteint l'esprit du sabre
sur un éventail
au lieu de sur un parchemin traditionnel.
Ainsi, quand il fera chaud, tu pourras t'en servir véritablement!
Médites ces paroles, et prends racine au coeur de ta vie."

 

Je m'y applique quotidiennement depuis.

José Pouliot Nichiken Yamabushi

katori

En mai 1997, à Narita-shi au nord de Tokyo,
Nichiken Yamabushi recevant le Kenkon et son bokken
des mains du maître Otake Risuke Shihan
Trésor Vivant du Japon

tenshin

Kenkon